Le 29 avril dernier, un moratoire a été adopté pour protéger la mer de Corail face à l’exploitation minière en Nouvelle-Calédonie. Pendant 50 ans, plus aucune exploration n’aura lieu dans cette zone classée au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Parlons Planète vous en parle. 🪸
Protéger l’inconnu, préserver le vivant
Si l’on sait que la Nouvelle-Calédonie et les mers qui l’environnent sont des terres riches en nickel, elles sont aussi des endroits où se logent de nombreuses espèces vivantes, comme l’expliquait Jérémie Katdijo Monnier, membre du gouvernement de la Nouvelle Calédonie en charge de l’environnement, lors de son entretien avec France Culture.
Il témoignait auprès du média français que toutes les explorations réalisées au cours des dernières années avaient été très révélatrices avec des découvertes d'espèces marines qui étaient jusqu'alors encore inconnues, et des traces de vie qu’il qualifiait même de spectaculaires.
Un choix responsable face à la tentation économique
Riches en nickel et autres métaux convoités, les grands fonds marins du Pacifique attisent l’appétit des industriels. Mais la Nouvelle-Calédonie, n’a pas oublié les douloureuses expériences vécues par certains de ses voisins du Pacifique, embarqués dans des projets miniers hasardeux qui ont derrière eux des dégâts financiers mais surtout environnementaux.
Alors, que les technologies d’exploitation des grands fonds sont encore à un stade expérimental, et que leurs impacts environnementaux restent encore inconnus, le territoire a préféré opter pour la préservation. « Plutôt que de céder à la logique du profit immédiat, la Nouvelle-Calédonie peut choisir d’être pionnière dans la protection des océans », déclarait Jérémie Katidjo Monnier, à l’issue du vote du Congrès.
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