Engagements écologiques

Engagement écologique : comprendre, agir et transformer pour un avenir durable

Changer le monde peut sembler immense… et pourtant, tout commence par de petits gestes. S’engager pour l’écologie, ce n’est pas forcément bouleverser sa vie, mais c’est choisir, chaque jour, de faire un peu mieux. C’est repenser notre façon de consommer, de nous déplacer, de vivre ensemble. C’est comprendre que nos choix, même les plus simples, ont du poids.

Qu'est-ce que l'engagement écologique ?

Définition de l'engagement écologique et ses enjeux

L’engagement écologique désigne l’ensemble des actions, décisions et comportements adoptés pour préserver l’environnement et limiter notre impact environnemental. Cela concerne aussi bien les individus, les entreprises, que les pouvoirs publics. Face aux enjeux du changement climatique, de la raréfaction des ressources naturelles et de la dégradation des écosystèmes, il est devenu essentiel de repenser nos pratiques au quotidien, dans nos modes de production comme dans notre consommation.

Pourquoi l'engagement écologique est-il nécessaire aujourd'hui ?

Aujourd’hui, l’urgence écologique ne peut plus être ignorée. Les émissions de gaz à effet de serre liées aux activités humaines ont un effet de serre de plus en plus visible sur notre monde. Aujourd’hui, on fait face à des événements climatiques extrêmes comme la perte de biodiversité ou entre autres la montée des eaux… En 2024, la Terre a battu un record inquiétant : +1,55 °C par rapport à l’ère préindustrielle.

Face à cette urgence, l’ONU et les scientifiques appellent à agir vite : réduire massivement nos émissions de gaz à effet de serre et sortir des énergies fossiles. Il ne s’agit plus d’anticiper, mais de réagir, maintenant. La prise de conscience de ces phénomènes pousse de plus en plus de citoyens, d’entreprises et de collectivités à mettre en place des stratégies de transition écologique. L’adaptation au changement climatique n’est plus une option, c’est une nécessité.

Engagement écologique individuel : comment chaque citoyen peut agir

Adopter des éco-gestes au quotidien

Un éco-geste, c’est une action simple et consciente que l’on adopte au quotidien pour réduire notre impact sur l’environnement. et montrent qu’on peut tous agir, à notre échelle. Découvrez quelques écogestes dans les paragraphes suivants.

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Réduire sa consommation d’énergie

Réduire sa consommation d’énergie, ce n’est pas forcément compliqué ni contraignant. Ça peut commencer par des trucs tout bêtes, comme penser à éteindre la lumière en quittant une pièce ou débrancher les appareils qu’on n’utilise pas.

Ça peut aussi passer par remplacer ses vieilles ampoules par des LED, ou baisser un peu le chauffage au lieu de se balader en t-shirt en plein hiver. Et parfois, ça veut dire aller un peu plus loin, comme mieux isoler sa maison ou changer son système de chauffage pour quelque chose de plus respectueux de l’environnement.

Même en cuisine, on peut y penser, en couvrant les casseroles ou en utilisant des appareils moins gourmands. C’est plein de petits gestes qui, mis ensemble, font une vraie différence — pour la planète et pour notre facture aussi.

Limiter sa production de déchets

Pour cela, il est possible d’arrêter d’utiliser les plastiques à usage unique. Par exemple :

• opter pour des sacs en toile du type tot bag pour faire les courses,
• acheter en vrac et non sous vide,
• amener son contenant au restaurant quand vous prenez votre nourriture à emporter,
• opter pour une gourde au lieu d’acheter des bouteilles en plastique,
• choisir des lingettes, cotons, mouchoirs réutilisables, etc.

Privilégier des produits durables

Privilégier des produits durables ou réutilisables, c’est un super moyen de consommer autrement, sans forcément acheter moins, mais en achetant mieux. Aujourd’hui, de plus en plus de marques s’y mettent, que ce soit dans la mode, la cuisine ou les produits du quotidien. Par exemple : il existe de nombreuses marques éco responsables qui proposent  des vêtements conçus pour durer, fabriqués dans des matières responsables.

Même dans le milieu cosmétique, certaines marques de beauté proposent des produits 100% naturels, dans des étuis réutilisables ou recyclables. L’idée, c’est de choisir des produits qu’on garde longtemps, qu’on peut réparer ou réutiliser, au lieu de les jeter après quelques usages. Et sur le long terme, c’est bien plus économique !

Trier et recycler correctement

Le tri sélectif des déchets, c’est simplement séparer ce qui peut être recyclé de ce qui ne peut pas. Le tout pour donner une seconde chance aux matériaux et aider la planète à mieux respirer. Dans le tri, on peut aussi parler du compostage qui consiste à transformer des déchets organiques comme les restes de nourriture ou les feuilles mortes en engrais naturel pour le jardin. Grâce à des micro-organismes qui décomposent ces matières, on obtient un terreau qui aide à faire pousser de belles plantes.

Consommer local et de saison

Consommer local et de saison, c’est une façon simple pour soutenir les producteurs près de chez soi tout en mangeant mieux. Aller au marché de sa ville, chez le petit producteur du coin ou même chez le primeur en bas de chez soi, c’est participer directement à l’économie locale.

C’est aussi choisir des aliments qui ont moins voyagé, donc qui ont demandé moins d’énergie pour être transportés.

En mangeant de saison, on respecte le rythme de la nature, on varie son alimentation tout au long de l’année, et on évite les produits cultivés sous serre ou importés de l’autre bout du monde. C’est bon pour nous, pour les autres, et pour la planète.

Réparer ou réutiliser plutôt que jeter : le cycle de vie des objets

Réparer plutôt que jeter est un très bon moyen de limiter ses déchets. Depuis quelque temps, une tendance émerge : l’upcycling (ou surcyclage) qui consiste à transformer des objets ou des matériaux usés en quelque chose de nouveau, au lieu de les jeter.

Par exemple, une vieille palette en bois peut devenir une table ou un porte-manteau, et des vieux vêtements peuvent être transformés en sacs ou en coussins. L’idée, c’est de réutiliser ce qui existe déjà pour créer quelque chose de nouveau et souvent unique.

Il y bien sûr d’autres possibilités, vous pouvez par exemple redonner vie à votre vélo cassé en achetant des pièces détachées pour le réparer.

Choisir des modes de transport plus doux

Choisir des modes de transport plus doux, c’est repenser nos déplacements au quotidien pour qu’ils soient moins polluants.

Ça peut vouloir dire :

• marcher,
• prendre le vélo,
• ou utiliser les transports en commun plutôt que de prendre la voiture pour chaque petit trajet.

Même faire du covoiturage ou opter pour le train plutôt que l’avion quand c’est possible, ça compte. Ce sont des choix qui réduisent notre consommation d’énergie, nos émissions de gaz à effet de serre, et qui, peuvent parfois nous faire gagner du temps ou de l’argent.

Choisir des plateformes de seconde main pour ses achats en ligne

De nombreux sites de seconde main existent. LeBonCoin — très connu — donne une seconde vie aux objets. C’est un site d’achat et de revente d’objets de seconde main entre particuliers. On y trouve de tout !

Le label Emmaüs, lui, est un e-shop militant qui considère que le numérique et le web sont des leviers nécessaires à “la lutte contre les injustices, la pauvreté, les diverses formes d’exclusion et dans la lutte contre le gaspillage et l’industrie du neuf.” Sur l’e-shop, on trouve des articles de seconde main en tout genre.

Il y a aussi Recyclivre, une entreprise solidaire française, spécialisée dans la collecte, la revente et le recyclage de livres d’occasion. Elle propose une alternative écologique au gaspillage des livres en leur offrant une nouvelle vie via leur plateforme de vente en ligne.

Dans un autre registre, on trouve Back Market qui quant à lui, se concentre sur les produits électroniques reconditionnés. Acheter un téléphone ou un ordinateur reconditionné fait faire des économies, mais réduit aussi le fort impact environnemental lié à la fabrication de nouveaux appareils.

Ces sites entre de nombreux autres montrent qu'on peut à la fois consommer intelligemment, économiser et préserver la planète.

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Participer à des initiatives locales et associatives

Participer à des initiatives locales et associatives, c’est une belle manière de s’engager concrètement pour l’environnement tout en créant du lien avec les autres. Il existe plein d’actions proches de chez soi : des collectes de déchets, des ateliers de réparation, des jardins partagés, ou encore des événements de sensibilisation à l’écologie.

Rejoindre une association ou un collectif local, c’est mettre son énergie au service d’un projet utile, on apprend, on partage, on voit que le changement est vraiment possible quand il est porté de manière collective. Vous pouvez retrouver toutes les associations de l’hexagone sur le répertoire national des associations.

Choisir une consommation responsable et durable

Adopter une consommation responsable et durable, c’est prendre le temps de se poser les bonnes questions avant d’acheter. Est-ce que j’en ai vraiment besoin ? Est-ce que ce produit est fabriqué dans des conditions respectueuses de l’environnement et des personnes ? Est-ce qu’il va durer dans le temps ? Ce type de consommation, c’est refuser l’achat impulsif et privilégier la qualité à la quantité.

Engagement écologique en entreprise : intégrer la RSE et la transition écologique

Mettre en place une stratégie RSE axée sur l'écologie

L'adoption de la loi PACTE (Plan d'Action pour la Croissance et la Transformation des Entreprises) est la loi rend obligatoire pour toutes les entreprises la prise en “considération des enjeux sociétaux et environnementaux de son activité” (Article 1833 du Code Civil). Mettre en place une stratégie RSE axée sur l’écologie, c’est intégrer l’environnement au cœur même du monde du travail.

Impliquer les salariés dans les actions écologiques de l’entreprises

Pour que la stratégie RSE fonctionne au sein d’une entreprise, il faut d’abord communiquer les changements envisagés aux salariés et ensuite les sensibiliser. Cela peut se faire par des réunions hebdomadaires ou mensuelles, ou par l’envoie d’une newsletter dédiée à la RSE dans l’entreprise. En somme, c’est privilégier une communication interne efficace. Du côté de l’entreprise, cela passe par des actions concrètes :

• réduire les déchets,
• limiter la consommation d’énergie,
• repenser les modes de production,
• ou encore favoriser des partenaires engagés.

Qu’est ce que les employés peuvent faire pour s’impliquer dans les actions de l’entreprise ?

La transition écologique d’une entreprise commence bien évidemment par la prise de conscience personnelle des employés. Quelques exemples d’actions à mettre en place (beaucoup des ces actions suivent celles mises en place au quotidien)  :

• Le tri sélectif, le recyclage, le compostage ;
• Le tri comprend aussi le tri des emails ;
• L’Utilisation de gourdes ou de tasses entre autres pour éviter l’utilisation d’objets à usage unique ;
• La mise en place d’une utilisation raisonnée du numérique : limiter l’envoi de mails, réduire les impressions ;
• Vérifier l'usage des appareils en tout genre : ventilation, four, etc.

Exemples d'entreprises engagées dans la transition écologique

• Le fondateurs de Patagonia — marque de vêtement en plein air pour qui les pratiques de travail sont équitables, sûres et éco-responsables — a  transmis 100 % du capital de son entreprise et de ses droits de vote à deux structures chargées de « protéger la planète »
• Loom est une marque de vêtement française qui tend à faire changer l’industrie du textile en produisant moins mais mieux. Des pièces qui tiennent dans le temps, conçues avec des matières éthiques et durables, dans des usines françaises et portugaises.
• Too good to Go est une entreprise qui lutte contre le gaspillage alimentaire en invitant les restaurateurs à vendre à prix réduits les invendus via la plateforme.
• En Nouvelle Aquitaine, l’entreprise Moon installe des panneaux solaires et utilise ses bénéfices pour en installer de nouveau dans les zones rurales africaines.

Les politiques publiques et l'engagement écologique

Les initiatives gouvernementales pour promouvoir l'engagement écologique

Avec ses 2,5 millions d’agents publics, l’État a un rôle clé à jouer dans la transition écologique. Pour passer à l’action, le gouvernement a lancé le dispositif Services publics écoresponsables (SPE), un plan ambitieux piloté depuis 2022 par le Commissariat général au développement durable.

L’objectif ? Rendre les services de l’État plus exemplaires et plus durables. Concrètement, cela passe par 15 engagements autour de cinq grandes priorités : mieux se déplacer, mieux consommer, mieux se nourrir, mieux gérer les bâtiments publics et mieux protéger la nature. Le tout avec des cibles claires à atteindre d’ici 2027, comme -22 % d’émissions de gaz à effet de serre ou -25 % de consommation énergétique dans les bâtiments.

Mais ce n’est pas qu’un plan sur le papier : sur le terrain, les agents se mobilisent. En 2024, plus de 13 500 cadres ont été formés à la transition écologique, les déplacements en télétravail ou en covoiturage se développent, et les cantines publiques proposent de plus en plus d’options locales, bio et végétariennes. Même les bâtiments changent, avec des rénovations écolos et une chasse au gaspillage énergétique.

Quelques lois mise en place

Ces dernières années, plusieurs lois sont venues poser les bases d’une action plus responsable, pour protéger l’environnement et encourager les bonnes pratiques. Parmi elles :

• La loi anti-gaspillage de 2020 (dite loi AGEC) s’attaque au plastique à usage unique, encourage le recyclage et la réparation, et vise à mieux produire et consommer.
• La loi Climat et Résilience de 2021, elle, s’inspire des propositions de la Convention citoyenne pour le climat et agit sur tous les fronts : logement, mobilité, alimentation, publicité, etc.

Côté entreprises:

• La loi Sapin II de 2016 renforce la lutte contre la corruption,
• La loi sur le devoir de vigilance de 2017 impose aux grandes entreprises de prévenir les atteintes graves aux droits humains et à l’environnement, dans leurs propres activités comme chez leurs sous-traitants.

Toutes ces lois, entre autres, poussent vers une même direction : celle d’un modèle plus durable, plus éthique, et plus transparent.

Les subventions et aides disponibles pour les projets écologiques

Bonne nouvelle pour les entreprises engagées dans la transition écologique : de nombreuses aides existent pour les accompagner ! Pour la rénovation énergétique, les certificats d’économie d’énergie (CEE) peuvent financer une partie des travaux, tous secteurs confondus. Côté mobilité, la prime à la conversion aide à changer de véhicule pour un modèle moins polluant, et une réduction d’impôt est prévue si l’entreprise met à disposition une flotte de vélos pour ses salariés.

L’ADEME propose aussi un large éventail de subventions, que ce soit pour des études, des investissements, ou des projets d’innovation écologique. Et pour ceux qui préfèrent emprunter, Bpifrance et l’ADEME offrent des prêts verts à taux avantageux, sans garantie, pour booster les projets durables, même dès 10 000 €.

Le rôle des collectivités locales dans l'engagement écologique

Les collectivités, ce sont des actrices de terrain qui peuvent vraiment faire bouger les choses : en aidant les entreprises à s’engager pour la planète, en repensant les zones d’activité pour qu’elles soient plus vertes, ou en lançant des projets autour de l’économie circulaire, elles améliorent le cadre de vie, créent des emplois locaux et donnent du sens au développement de leur territoire.

En fin de compte, l’engagement écologique, c’est une histoire de volonté, de petits pas, et surtout de choix collectifs. Chacun peut faire sa part — citoyens, entreprises, institutions — pour construire un monde plus respectueux, plus juste et plus durable. 🌍💚