NEVOMO 🚄 the next generation of High-Speed Railways

La France est en train d’étudier un projet de train à sustentation électromagnétique. Ces trains du futur semblent léviter au-dessus d’une piste. Ils n’utilisent pas les rails pour se déplacer mais les forces électromagnétiques et peuvent atteindre jusqu’à 600 km/h. Comment est-ce possible ? Parlons Planète fait le point sur le ce train pas comme les autres.

Train à sustentation électromagnétique : de quoi s’agit-il ?

Un train à suspension magnétique est un train qui utilise la sustentation électromagnétique pour avancer. Ce principe peut être défini comme “l'état d'un corps maintenu à faible distance au-dessus d'une surface, sans contact avec elle, par une force verticale dirigée de bas en haut et équilibrant le poids du corps”. En somme, ce sont les forces électromagnétiques qui permettent de faire léviter le train et de le faire circuler, en s'affranchissant de l’apesanteur. Ce dernier avance d’autant plus vite qu’il n'y a pas de frottement contre les rails, susceptibles de le faire ralentir.

Le train à lévitation : une invention récente ?

Pas vraiment ! C’est l’allemand Hermann Kemper qui a commencé à effectuer des recherches sur cette technologie en 1922. Peu après la Seconde Guerre Mondiale, dans les années 60, c’est au tour du Japon de se pencher sur les Maglev (contraction pour “magnetic levitation”). 

Toutefois, les Allemands reprennent le dessus en 1979 en transportant pour la première fois des passagers à bord du Transrapid 05 : le premier train à sustentation électromagnétique. En 2004, la Chine commercialise le premier Transrapid Shanghai. Aujourd’hui, ce sont surtout les chinois avec Siemens et les japonais avec Maglev qui occupent ce marché.

Comment fonctionne ce train du futur ?

On peut distinguer deux sortes de trains à sustentation magnétique : ceux utilisant le principe de lévitation (sustentation électromagnétique EMS), et ceux utilisant la propulsion magnétique (sustentation électrodynamique EDS)

Les premiers sont l'apanage du Transrapid allemand et chinois. Les seconds, la spécialité du Maglev japonais. Dans les deux cas, ce sont des aimants, disposés différemment selon la technique, qui permettent de faire léviter le corps du train selon le principe d’attraction / répulsion que nous connaissons tous.

A quoi sert un train à sustentation magnétique ?

Ces trains sont les véhicules terrestres les plus rapides au monde. Fin 2020, la Chine dévoilait un prototype dont la vitesse de croisière serait de 600 km/h et pourrait atteindre une vitesse maximale de 800 km/h ! De quoi raccourcir considérablement les temps de trajet. 

D’après les autorités chinoises, pour parcourir 1000 km qui séparent Pékin et Shangai en train à sustentation magnétique, seules 2,5 heures sont nécessaires, contre 5,5 heures en train classique ! Un moyen de transport particulièrement adapté aux trajets de moins de 1500 km, et pouvant accueillir jusqu’à 100 passagers.

Un moyen de transport écologique ?

Grâce à la force des champs magnétiques, le train à suspension n’utilise que très peu d’électricité pour avancer. Celle-ci est nécessaire pour atteindre une certaine vitesse ou freiner, mais rien de comparable avec un avion de ligne qui va presque aussi vite : entre 810 et 920 km/h. 

En effet, la consommation d’énergie d’un avion est d’environ 3 litres de carburant par passager pour 100 kilomètres parcourus, sachant qu’un litre correspond à 9 kilogrammes de CO2 émis. En plus du dioxyde de carbone émis, les traînées blanches de kérosène laissées par l’avion dans le ciel ont des effets réchauffants pour le climat. Avec le Maglev, on évite ce problème !


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Le train qui lévite, bientôt en France ?

La SNCF semble vouloir révolutionner le train à grande vitesse. L’opérateur a récemment signé un accord de coopération avec l’entreprise polonaise Nevomo qui conçoit des trains à sustentation électromagnétique. Si le projet voit le jour, ces nouveaux trains permettraient d’atteindre une vitesse d’exploitation de 550 km/h, sans conducteur. De quoi concurrencer sérieusement nos TGV et leurs 320 km/h… Affaire à suivre !