Publié le 26 septembre 2023 par Claire Garcés
Tour de France : le virage écologique est-il possible ?

On ne présente plus le Tour de France. Bien que cet événement semble promouvoir  la mobilité durable, il n’a rien de très écologique. Entre la caravane qui distribue des goodies aux supporters et les déplacements des spectateurs à travers le globe pour suivre les coureurs, l’empreinte carbone est salée. Toutefois depuis quelques années, le Tour se met au vert. Découvrez les initiatives green de la Grande Boucle avec Parlons Planète.

L’impact environnemental du Tour de France

Le Tour de France en chiffres clés, c’est : 3405 kilomètres, 176 coureurs, 500 accompagnants, 150 véhicules, 10 millions de goodies distribués par la caravane. Selon l’organisation du Tour (ASO), l'empreinte carbone en 2021 était de 216 388 tonnes équivalent CO2. Quand on sait qu’une tonne équivalent CO2 équivaut à un aller simple Paris-New York pour une personne, on vous laisse imaginer les conséquences de cet évènement sur le réchauffement climatique.

Bien que ces chiffres fassent froid dans le dos, force est de constater que les organisateurs ont fait des efforts pour réduire l’empreinte carbone de l'événement puisque celle-ci a baissé de 37 % en huit ans. Quelles sont les mesures qui ont été prises pour y parvenir et quelles sont celles à venir ? Réponses dans les prochaines lignes !

Tout miser sur le verdissement des transports

84 % de l'empreinte carbone du Tour de France est liée au transport. Plutôt ironique pour un événement sportif qui promeut la mobilité durable. En réalité, ce ne sont pas les coureurs et leurs bolides qui posent problème à l'environnement mais plutôt les véhicules qui les suivent tout au long de la course ainsi que les déplacements en avion de millions de supporters à travers le globe venus soutenir leur coureur favori sur le terrain.

Thomas Carriou, directeur RSE (responsabilité sociétale des entreprises) d’ASO présente les mesures qui ont permis de réduire ces impacts.

Côté spectateurs :

  • développement du covoiturage en récompensant l’accès aux parkings ;
  • réduction sur les tarifs des bus négociées auprès des Collectivités (45 bus affrétés dans les Vosges) ;
  • interdiction d’accès à certains véhicules motorisés dans les cols ;
  • surveillance du taux de remplissage des voitures individuelles (3,7 personnes par voiture en moyenne) ;

Côté organisateurs :

  • interdiction des véhicules thermiques suiveurs en 2024 : les 190 voitures sont électriques ou hybrides depuis 2022 ;
  • la caravane sera 100 % alimentée en hydrogène : elle émettait 4505 tonnes de CO2 en 2021 ;
  • les camions transportant le matériel consomment du biocarburant.

Combattre le plastique du tour de France

L’autre point noir lié à la Grande Boucle est le plastique et la gestion de ces déchets. Plus précisément, la caravane ainsi que les véhicules sponsors distribuent 18 millions de goodies de près de 30 marques différentes aux spectateurs. Les emballages finissent très souvent dans la nature une fois consommés.

L’organisation se targue d’avoir amélioré la situation depuis : elle interdit par exemple la distribution de ces produits alimentaires dans des zones protégées sensibles. Elle explique également avoir mis fin aux emballages à usage unique et promu les matières recyclées ou recyclables. Enfin, l’ASO affirme ramasser les déchets liés à la distribution des cadeaux sponsorisés. Elle a également installé 100 000 sacs poubelle au bord des routes pour inciter le public à collecter leurs détritus.

“On travaille avec les dernières marques, Cochonou, Leclerc, elles sont passées sur de l’échantillonnage avec du papier recyclé. Les bonbons Haribo, pour la première fois en 2023, soit un million de sachets, seront 100 % en papier recyclé.” selon Thomas Carriou.

Par ailleurs, les coureurs sont eux aussi visés par les restrictions. Un jet de bidon dans la nature peut leur coûter 405 euros d’amende.


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