Publié le 6 septembre 2025 par Manon Giroux
Comment créer sa salle de bain 0 déchet ?

Quand on parle de crise climatique, on a tendance à oublier que le secteur de la beauté produit environ 120  milliards d’unités d’emballages chaque année, dont 95 % sont considérés comme des déchets après leur unique utilisation. Dans ce contexte, c’est une bonne chose de repenser sa manière de consommer dans la salle de bain. Dans cette article, Parlons Planète vous explique comment créer votre salle de bain 0 déchets. 

Les formats solides 

Le format solide rime avec la réduction du plastique à usage unique, puisqu’il élimine les flacons jetables. Tous les cosmétiques du quotidien peuvent se transformer en produits solides. Celui qu’on a le plus l’habitude de voir dans les salles de bains, c’est le shampoing solide. De nombreuses marques engagées en produisent déjà, comme “Respire”, “Lush Cosmetics”, “Comme avant”, etc... C’est la même chose pour les savons pour les mains, les savons pour le corps, les déodorants et même les dentifrices. 🌈

Les produits faits maison

Créer ses cosmétiques à la maison peut être une activité à réaliser seul pour se détendre ou en famille pour optimiser son temps. C’est tellement mieux de choisir ses propres ingrédients 100% naturels et de personnaliser ses produits selon ses goûts. Fabriquer son savon, son exfoliant, son dentifrice ou son déodorant, c’est avoir l’assurance que vos produits sont entièrement bons pour la santé. Faites vos recherches, de nombreuses recettes sont disponibles sur internet.

Les objets réutilisables

Dans une salle de bain zéro déchet, les objets réutilisables prennent toute leur place. Ils sont à la fois pratiques, durables et souvent bien plus jolis que leurs équivalents jetables. Le rasoir en métal, par exemple, a ce petit charme vintage et promet des années de rasage sans plastique à jeter. Les cotons lavables sont réconfortants le soir et une fois lavés en machine déjà prêts à resservir. 🪒

Les protections hygiéniques féminines

Celles-ci méritent un long paragraphe ! Il intéressera davantage les personnes menstruées. Les protections hygiéniques sont de plus en plus coûteuses et en plus de cela, on ne sait toujours pas si elles sont réellement de bons produits pour la santé. Dans ce contexte, de nombreuses marques de culottes menstruelles ont émergé attestant toutes d’une qualité irréprochable. Les culottes menstruelles, c’est comme des culottes normales sauf qu’elles s'adaptent aux règles de toutes. C'est-à-dire à toutes les tailles morphologiques, et à tous les flux périodiques, y compris les plus abondants. La coupe menstruelle est aussi une option écolo de plus en plus utilisée. Au début elle peut intimider, mais une fois adoptée c’est presque rassurant de savoir qu’elle est à vos côtés.

Au-delà du confort et du respect du corps, ces options représentent aussi une économie considérable. Pour vous donner une idée, une femme avec un flux abondant dépense en moyenne 132 € par an pour ses protections jetables (une boîte de serviettes et une boîte de tampons par mois). À l’inverse, un lot de culottes menstruelles revient à environ 150 €, mais s’amortit sur cinq ans, soit 30 € par an. Une coupe, elle, coûte environ 30 € et dure deux ans, soit 15 € par an. Finalement, le calcul est simple, vous pouvez économiser jusqu’à 100 € par an en changeant de protection.

Les produits rechargeables 

Les produits rechargeables font peu à peu leur place dans les rayons de la beauté, et c’est une excellente nouvelle. Moins de plastique, moins de gaspillage, et souvent un joli contenant que l’on peut garder dans le temps. Aujourd’hui, on peut recharger son shampoing, son déodorant, sa crème ou même son mascara. Des marques comme La Bouche Rouge proposent des rouges à lèvres rechargeables dans d’élégants écrins en métal. Respire, CoZie ou encore 365 C misent sur des flacons en verre consignés ou à recharger en boutique. Même les plus grands comme L’Occitane, Typology ou The Body Shop s’y mettent, avec des stations de recharge en magasin. 💄

Aujourd’hui, selon WIFI TALENTS, plus de 60 % des consommateurs sont prêts à payer un peu plus cher pour des produits de beauté durables. C’est une preuve que l’éthique a un prix, mais que ce prix a un sens. De plus, 65 % des consommateurs recherchent des écolabels lorsqu’ils choisissent leurs cosmétiques. L’importance de la transparence est massive, 80 % des consommateurs préfèrent les marques qui affichent clairement leurs pratiques durables, et 55 % les jugent plus dignes de confiance. Sans oublier le formidable essor du bio et du cruelty‑free, le nombre de produits certifiés Leaping Bunny (garantis sans tests sur les animaux) a augmenté de 70 % au cours des cinq dernières années, et la part des cosmétiques véganes a tout simplement doublé. 🐰