Les chiffres officiels concernant la lutte contre la déforestation dans la forêt amazonienne sous le gouvernement de Luiz Inácio Lula da Silva sont à la fois révélateurs et encourageants. À quelques jours de l'ouverture de la COP30 (novembre 2025), lors d’une conférence, le gouvernement a annoncé une baisse de 11 % de la déforestation au Brésil en seulement un an. 🇧🇷
L’importance de la forêt amazonienne
Poumon vert de la planète, la forêt amazonienne — la plus vaste du monde — s’étend sur neuf pays d’Amérique du Sud, dont le Brésil. Elle abrite près de 10 % de la biodiversité mondiale et joue un rôle essentiel dans l’équilibre écologique et le maintien de la vie sur Terre.
Véritable puits de carbone, elle stocke des milliards de tonnes de CO₂ et libère l’oxygène indispensable à la vie. Grâce à son réseau de “rivières volantes”, elle influence aussi le cycle de l’eau à l’échelle du continent et contribue à la régulation du climat mondial.
Une baisse notable de la déforestation
Depuis des années, les activités humaines consomment les forêts de la planète, dont la forêt tropicale amazonienne, placée dans une situation de grande fragilité. Quatre causes majeures avaient été dénoncées par le WWF :
- L’expansion des terres agricoles et l’élevage intensif de bétail ;
- Les infrastructures mal planifiées (urbanisation, énergie, transports) ;
- L’extraction illégale ou non durable des ressources naturelles ;
- Le dérèglement climatique favorisant les incendies.
À savoir : qu'est-ce qu'une forêt primaire ?
Une forêt primaire est une forêt ancienne, qui n'a jamais été défrichée ni exploitée industriellement. Elle conserve un écosystème intact, une biodiversité riche, des sols préservés et joue un rôle crucial dans le stockage du carbone, la régulation du climat et le cycle de l’eau.
Une baisse de 11 % de la déforestation a été constatée en Amazonie brésilienne au cours de la dernière année. Il s’agit du niveau le plus bas enregistré depuis 2014, un signal encourageant pour la préservation de la forêt. Selon les données officielles publiées le 30 octobre, ce chiffre représente aussi le troisième plus faible taux depuis le début des relevés en 1988.
Comment s'explique cette amélioration ?
Arrivé au pouvoir en janvier 2023, le président Luiz Inácio Lula da Silva a mis en place de nombreuses mesures écologiques expliquant les améliorations observées en Amazonie et dans la région du Cerrado.
Il a d’abord signé plusieurs décrets visant à annuler certaines mesures de son prédécesseur, Jair Bolsonaro, qui favorisaient l’exploitation minière illégale et affaiblissaient les protections des populations autochtones. Il a également relancé le PPCDAm (Plan de Prévention et de Contrôle de la Déforestation en Amazonie légale) et réactivé le Fundo Amazônia, resté gelé plusieurs années.
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Le gouvernement s’est fixé un objectif ambitieux : éradiquer la déforestation d’ici 2030. Comme l’a rappelé la ministre de l’Environnement Marina Silva : « Quand on obtient un bon résultat, il faut relever un nouveau défi. Nous ne pouvons pas nous reposer sur nos lauriers : notre objectif est de réduire la déforestation à zéro d’ici 2030. » 🌳
L’intensification de la surveillance satellitaire et des opérations de contrôle a permis de mieux lutter contre l’exploitation illégale des terres. En parallèle, des ONG comme Greenpeace, WWF Brésil, l’Institut Socioambiental ou encore Amazon Watch, soutenues par la pression internationale, jouent un rôle clé dans le renforcement des politiques environnementales.
En 2019, face à la multiplication des incendies, plusieurs pays — dont la France sous Emmanuel Macron — ont exercé une pression diplomatique en conditionnant la ratification de l’accord commercial Mercosur-Union européenne à des engagements renforcés contre la déforestation.
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Sources :