Si vous ne le saviez pas encore, Parlons Planète vous révèle aujourd’hui que le mode de vie des influenceurs est plus que énergivore. Les belles photos et les post parfaitement réalisés cachent en effet une réalité bien moins idyllique : celle d’un mode de vie à forte empreinte carbone.
Pourquoi les influenceurs polluent plus que la moyenne ?
Avec les réseaux sociaux qui continuent de se développer, l’influence est devenu un véritable métier dont la consommation fait partie intégrante. 🛍️
Les multiples déplacements en avion
On peut commencer par évoquer les fréquents voyages en avion que font les influenceurs, avec parfois plusieurs vols par mois, pour réaliser des collaborations ou découvrir de nouvelles destinations. Voyager n’est pas une interdiction, autrement il n’y aurait pas d’avion, mais une grande problématique se pose toutefois. Aujourd’hui, de multiples possibilités de transports bas carbone existent, alors pourquoi les influenceurs ne pourraient-ils pas, eux aussi, limiter leurs voyages en avion ? Rien que de mentionner le fait que l’avion n’est pas le moyen de transport à privilégier et qu’en plus de cela il est le plus gros émetteur de CO2 pourraient alerter leur audience. Or ce n’est pas le cas, dans ce que l’on voit aujourd’hui. ✈️
💡Le saviez vous ? Certains festivals comme le Delta à Marseille exigent que leurs invités, qu’ils soient artistes ou influenceurs, utilisent le train pour se rendre à l’évènement. L’année passée un artiste a même été retiré de la programmation pour ne pas avoir respecté cette règle en empruntant un jet privé.
À titre d’exemple, un vol court-courrier (entre 500 et 1 000 km) génère en moyenne 126 g de CO₂ équivalent par passager et par kilomètre, pour un appareil de 100 à 220 sièges. Lorsque l’on additionne ces trajets sur une année, l’empreinte carbone devient vite colossale.
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Dans le cadre des voyages
Dans le cadre des voyages, au-delà de l’avion, les hébergements comme les hôtels de luxe, dans lesquels les créateurs de contenus sont souvent invités, entrent aussi en jeu. Ces derniers sont aussi très énergivores, du fait de leur installation qui comprend pour la plupart du temps : une climatisation, une blanchisserie intensive, des buffets avec beaucoup de denrées alimentaires dont de nombreux produits animaliers, qui finiront peut-être aux ordures…
Les posts sur les réseaux sociaux
💡 Le saviez-vous ? Selon Konbini, un créateur de contenu à 3 millions d’abonnées (aussi nombreux sont-ils), polluent autant que 481 allers-retours Paris-New York rien qu’avec ses posts sur les réseaux sociaux.
Les influenceurs sont de très grands utilisateurs du numérique, comme les gens le disent souvent : leur vie peut tenir dans leur main. Pour créer, les influenceurs acquièrent des appareils électroniques en tout genre pour générer du contenu de qualité. Le matériel représente certes une part non négligeable de l’impact écologique, mais c’est sans compter la réalité du stockage en ligne qui se cache derrière. Beaucoup de personnes pensent qu'Internet est immatérielle, mais ce n’est pas le cas : les vidéos hébergées sur YouTube, les photos stockées sur le cloud et les serveurs énergivores consomment de l’électricité, qui peut d’ailleurs être issue d’énergies fossiles.
La surconsommation
La vie d’influenceur (pour les plus suivis) est souvent une vie d’abondance. Ils reçoivent massivement des produits pour en faire la promotion. Ces derniers peuvent être des vêtements, des cosmétiques, des objets high-tech ou des gadgets en tout genre. Le premier problème est que souvent ces produits finissent au fond d’un tiroir, sinon jetés ou au mieux donnés, lorsqu’ils ne sont pas tout simplement gaspillés. Le deuxième point est le suivant : derrière chaque colis envoyé se cachent des ressources utilisées pour produire, emballer, et transporter.
Une incitation à la surconsommation
Être influenceur, c’est aussi inciter les abonnées à consommer. Cela peut être négatif notamment quand les créateurs de contenu proposent des produits non durables parfois fabriqués par des enfants qui travaillent dans des conditions de travail terribles sans même être payés. On pense notamment aux marques de fast fashion comme Shein, Temu, Wish, H&M et de nombreuses autres. Bien heureusement, ce n’est pas le cas de toutes les personnes influentes sur les réseaux sociaux, beaucoup d’autres proposent des alternatives durables et surtout qui respectent l’environnement. (Lorsqu’il ne s’agit pas de greenwashing, bien sûr !)
Vers un nouveau modèle d’influence
Il est tout à fait possible de repenser les modèles d’influence sur les réseaux sociaux. Être exposé sur internet, il faut comprendre que c’est aussi avoir une responsabilité éducative. Les temps ont changé et les adolescents visionnent les contenus publiés de plus en plus jeunes. Alors pourquoi ne pas justement user du pouvoir de l’influence pour exposer les bons gestes, plutôt que des excès en tout genre ? 💸
Il faut noter que dans ce processus, l’audience a elle aussi son rôle à jouer, en donnant par exemple son soutien à des créateurs de contenu plus responsables. L’avantage (ou pas) c’est qu’aujourd’hui, on peut trouver de tout sur les plateformes, et le tout implique aussi de très bons contenus éco-responsables. On peut notamment évoquer le nom @healthy.lalou qui partage ses merveilleuses recettes vegan, mais aussi celui d’Eloïse Gross qui se cache derrière le compte @lafermededomangeville où elle partage son métier passion d’agricultrice et son quotidien au cœur de la ferme familiale. Il faut aussi citer Margaux qui est à l’origine du compte @transitiongreen et partage les astuces à adopter pour transitionner vers un mode de vie plus écolo. 🧺
Bien sûr, il existe d’autres comptes, parfois ceux d’associations engagées, qui proposent de très bons contenus, mais aussi ceux d’influenceurs qui publient sur l’environnement, la santé et le bien être, la protection animale, la mode éco responsable avec l’upcycling, la couture et la seconde main, mais aussi ceux d’autres créateurs qui passent par l’humour pour dénoncer la réalité climatique d’aujourd’hui. Ce ne sont que quelques exemples parmi tant d’autres, mais de nombreux comptes de la sorte émergent. On vous recommande vivement de faire vos recherches et de vous y intéresser si vous possédez les réseaux sociaux. 🌿
Même si la plus grosse partie des influenceurs incarnent la culture du “toujours plus” avec des nouveautés à n’en plus finir et des tendances éphémères, qui disparaîtront sûrement dans quelques semaines, une nouvelle voie s’ouvre quand même : celle de l’influence responsable. 💚