Pourquoi y a-t-il plus de pollen dans l'air ?
La cause principale, c’est le réchauffement climatique. Plus particulièrement la hausse des températures et du CO2 dans l’air qui stimule la croissance des plantes, et donc, une floraison précoce de certaines espèces. Résultat ? Une saison pollinique plus longue et des allergies plus sévères.
À titre d’exemple, cette année, le noisetier a fleuri fin décembre contre le mois de janvier en temps normal. Et quant au bouleau, une étude du RNSA et de l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (Onerc) montre que la quantité de pollen qu'il émet dans l'air a augmenté de 20 % en France en seulement 30 ans.
Un pollen plus agressif
Les symptômes tels que les yeux qui démangent, les éternuements intempestifs, et le nez qui coule pourraient devenir monnaie courante. En plus de sa quantité croissante dans l’air, il se pourrait que les pollens deviennent de plus en plus allergisants.
Les études montrent que l'augmentation du CO2 dans l'air rend ces grains allergènes plus potentiellement dangereux pour nos voies respiratoires. Ainsi, même une exposition de courte durée peut déclencher des réactions allergiques sévères. Un scénario peu réjouissant, n'est-ce pas ?
L’impact de la pollution
Et que dire de la pollution en ville ? Elle ne fait qu'aggraver la situation. En effet, les particules fines du dioxyde de carbone endommagent les grains de pollen, qui deviennent plus susceptibles de pénétrer profondément dans nos voies respiratoires.
Isabella Annesi-Maesano, directrice de recherche à l’Inserm et professeure d’épidémiologie environnementale, nous éclaire sur le sujet : « … la pollution abîme l’enveloppe extérieure des pollens, faisant sortir des particules plus fines. Alors que le pollen s’arrêtait au niveau du nez, désormais, les particules vont être inhalées et se déplacer jusqu’au fond des bronches. »
Par conséquent, les personnes allergiques au pollen sont non seulement affectées par la saison des allergies, mais aussi par les pics de pollution, ce qui aggrave encore leurs symptômes.
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Les saisons polliniques sont aussi prolongées
En parlant de saison pollinique, celle-ci s'allonge également. Comme évoqué précédemment, les températures plus élevées entraînent une floraison précoce de certaines espèces. Ainsi, nous devrons faire face aux allergies de février à octobre. Une année entière à redouter les éternuements et les démangeaisons. 🤧
Pour ne rien arranger : l’apparition de nouvelles plantes allergènes
Et comme si cela ne suffisait pas, de nouvelles plantes allergènes font leur apparition. L'ambroisie, originaire d'Amérique du Nord, a été repérée jusqu’à 1.000 mètres dans les Alpes. D’une autre part, le chêne vert, qui était surtout présent en Méditerranée, étend son territoire jusqu’au nord de l’hexagone.
Nous voilà donc confrontés à autant de défis supplémentaires pour nos organismes déjà fragilisés par les allergies au pollen actuel.
👉 Et pour terminer…
Le pollen, redoutable ennemi des personnes allergiques, est pourtant vital pour 90 % des plantes à fleurs dans le monde ! Et les abeilles jouent un rôle clé dans le processus de pollinisation. Il est donc important de les préserver. Découvrez 5 technologies étonnantes pour protéger nos amies butineuses. 🐝