Publié le 8 septembre 2023 par Caroline Dusanter
 Le Bhoutan, un pays à l’empreinte carbone négative

Niché au cœur de l’Asie, entre l’Inde et la Chine, le Bhoutan fait office d’exemple en matière écologique. C’est l’un des seuls pays au monde à avoir une empreinte carbone négative. Avec presque 800 000 habitants ce pays absorbe plus de CO2 qu’il n’en émet. Comment le pays a-t-il réussi cette prouesse ? Quels sont les grands axes de sa politique environnementale. Décryptage avec Parlons Planète.

La forêt, un puits de carbone au Bhoutan

Si le Bhoutan présente une empreinte carbone négative, c’est tout d’abord grâce à sa richesse en forêts. Son territoire est recouvert à 70% par des forêts. Cette masse importante de bois permet d’absorber plus de carbone que le pays n’en rejette.

En effet, les arbres lors de la photosynthèse vont capter du dioxyde de carbone (CO2) et émettre de l’oxygène (O2). De ce fait, ce pays « absorbe trois fois plus de dioxyde de carbone qu’il n’en produit » d’après l’Université de Sherbrooke au Québec.

Un mix énergie 100% vert

Outre sa gestion des forêts, le Bhoutan s’est engagé dans une volonté de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES). C’est aussi cette stratégie qui lui permet de faire preuve d’un si bon bilan carbone.

Pour éviter au maximum le rejet de CO2, le Bhoutan n’utilise pas d’énergies fossiles dans sa production d’électricité. Le pays a fait le choix de s’approvisionner uniquement sur la base d’électricité hydraulique, une source d’énergie renouvelable.


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Vers une mobilité 100% électrique

En outre, pour limiter les émissions de CO2 liées aux transports, le Bhoutan a fait le choix de promouvoir la voiture électrique. Pour cela, le gouvernement bhoutanais a passé un accord avec Nissan en 2014, constructeur automobile japonais pour développer son parc de véhicules électriques.

Un moyen également d’assurer l’indépendance énergétique du pays. "Nous ne voulons pas dépendre ni acheter d'énergie fossile", avait fait savoir le premier ministre de l’époque, Tshering Tobgay, au moment de signer son partenariat avec le groupe. 

Restreindre le tourisme de masse

Enfin, le Bhoutan cherche également à se prémunir des conséquences du tourisme de masse. Pour ce faire, le gouvernement a mis en place une politique fiscale élevée pour les touristes. Afin de s’y rendre, une taxe touristique de « développement durable » de 190 euros par jour et par personne est appliquée.

L’objectif ? « Financer un tourisme neutre en matière d’émissions de CO2 et à bâtir un secteur touristique toujours plus durable », a expliqué le ministre des Affaires étrangères, Tandi Dorji. 

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