Publié le 22 novembre 2025 par Manon Giroux
Réduction du trou couche d'ozone : un espoir pour notre planète

Apparue au-dessus de l’Antarctique dans les années 1980, la brèche dans la couche d’ozone témoignait jusqu'il y a peu de son importante dégradation. Selon les chercheurs, celle-ci, qui était en partie dûe aux substances chimiques utilisées dans les aérosols, les systèmes de réfrigération et les produits industriels, serait désormais en train de se résorber. 🌎

Pourquoi la couche d’ozone se dégradait-elle jusqu'à maintenant ? 

Barrière protectrice des rayons ultraviolets du soleil (nocifs pour la santé humaine, les écosystèmes et le climat), la couche d’ozone s’est vue peu à peu faiblir à cause des substances chimiques appelées CFC (chlorofluorocarbures), ainsi que d’autres composés, présents dans les aérosols, les mousses isolantes, les solvants ou encore les climatiseurs. 

Comment cela se produit ? 

Libérées de manière massive dans l’atmosphère, ces substances montent lentement vers la stratosphère où les rayons du Soleil les décomposent. Leur décomposition (en particules) les mènent ensuite à libérer du chlore et du brome, qui à leur tour détruisent les molécules d’ozone. 

💡 Le saviez-vous ? Dans l'atmosphère, les molécules de chlore ont une durée de vie qui peut atteindre 100 ans. 

Dans les années 1990, le trou d’ozone observé au-dessus de l’Antarctique atteint des proportions alarmantes. Un rapport de l’Organisation météorologique internationale et du Programme des Nations Unies pour l’Environnement, explique que cet affaiblissement peut rapidement devenir une menace pour la santé humaine et l’équilibre du climat mondial.

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Le Protocole de Montréal, un réel tournant

À cette époque, face à la problématique que représente la destruction de la couche d’ozone, 24 pays du monde décident de s’unir dans le cadre du protocole de Montréal.  Adopté en 1985 et signé en 1987 sous l’égide des Nations Unies, ce dernier vise à éliminer progressivement la production et la consommation de substances affectant la couche d’ozone. Parmi celles-là, les tristement célèbres chlorofluorocarbures (CFC). 👩‍🔬

Ce protocole, c’est la mise en place d’un calendrier de réduction progressif, différencié selon les pays. Pour vous donner une idée, les nations les plus développées se sont engagées à agir rapidement, tandis que les pays en développement ont bénéficié de délais supplémentaires ainsi que d'un soutien financier et technique, via la création d'un fonds multilatéral. 

👉 Résultat ? Près de quarante ans plus tard, l'application du protocole a porté ses fruits puisqu'il conduit à l’élimination d’environ 99% des substances qu’il visait.

Où en est-on aujourd'hui ?

Aujourd’hui, le trou de la couche d’ozone montre des signes de régénération. Habituellement, c’est entre août et septembre, qu’il connaît son point culminant d’ouverture. Et, c’est aussi à ce moment de l’année que les chercheurs, dirigés par  Susan Salomon (professeure de chimie de l'atmosphère à l'Institut de technologie du Massachusetts), mesurent ses dimensions. 

Alors que ces dernières années, le trou atteignait le seuil de 12 millions de kilomètres carrés, aujourd’hui les scientifiques constatent qu‘il a diminué de plus de 4 millions de kilomètres carrés (en plus d’avoir perdu en profondeur). Même si le rétablissement totale du trou n’est pas prévu avant 2050, il est toutefois envisagé.

L’avenir de la protection de la couche d’ozone repose donc sur une approche globale, intégrée aux politiques climatiques et au suivi des émissions de nouvelles substances. Il s’agit aussi de tenir compte des avertissements scientifiques pour anticiper plutôt que réparer. En tout cas, ce qu’à déclaré Susan Salomon auprès de National Geographic, c’est que : “C'est porteur d'espoir et cela nous prouve que nous ne devrions pas avoir peur de nous saisir des grands enjeux environnementaux.”

Finalement, le trou de la couche d’ozone montre des signes encourageants de réduction, preuve que la mobilisation internationale peut réellement porter ses fruits. Grâce au Protocole de Montréal, adopté il y a près de quarante ans, les émissions de substances nocives pour la couche d’ozone ont drastiquement diminué. 🌎