Causé par les différentes activités humaines, le réchauffement climatique est un phénomène qui a de grave conséquences sur l'environnement, la biodiversité et la vie humaine. Aujourd’hui, face à l’urgence écologique, les humains ont le devoir de repenser leur mode de vie et de s’engager vers un avenir plus respectueux de la planète, pour préserver son héritage naturel ainsi que les générations futures. 🌞
Les gaz à effet de serre : la cause principale
Aujourd’hui, les gaz à effet de serre sont les principaux responsables du réchauffement climatique.
Qu’est-ce que l’effet de serre ?
L’effet de serre est un phénomène naturel qui permet à la Terre de conserver une température compatible avec la vie présente sur celle-ci. Pour vous donner une idée, l’effet de serre fonctionne comme une couverture thermique. Dans l'atmosphère, certains gazs comme :
- la vapeur d’eau,
- le dioxyde de carbone,
- le méthane,
- ou encore le protoxyde d’azote
retiennent une partie de la chaleur émise par la surface terrestre après qu’elle a été réchauffée par le Soleil. Sans cet effet, la température moyenne sur Terre serait d’environ -18°C au lieu de +15°C.
Le rôle naturel de l’effet de serre
Même s’il peut sonner péjoratif, l’effet de serre joue un rôle essentiel pour la planète puisqu’il exerce le maintien de la température et permet le développement de la vie sur Terre.
Ce phénomène est parfaitement équilibré dans des conditions naturelles : l’énergie reçue par le Soleil est en partie renvoyée vers l’espace, et seule une fraction reste piégée par les gaz à effet de serre pour réchauffer l’atmosphère. C’est cet équilibre qui garantit les conditions climatiques stables.
Le lien avec le climat
Cependant, depuis le début de l’ère industrielle, les activités humaines qui donnent lieu à la combustion des énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz), l’agriculture intensive ou encore la déforestation ont considérablement augmenté la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
Depuis ce renforcement de l’effet de serre, s’entraîne un réchauffement global du climat. Les conséquences aggravantes de ce dernier qui se multiplient et dont font partie la hausse des températures, la fonte des glaciers, l’élévation du niveau des mers et les événements extrêmes (canicules, inondations, sécheresses) sont déjà bien visibles.
💡Le saviez-vous ? Aujourd’hui, les gaz à effet de serre sont identifiés comme la principale cause du dérèglement climatique.
Les gaz à effet de serre d’origine humaine et leur sources
- Dioxyde de carbone (CO₂) : → Issu principalement des transports, de l’industrie et de la production d’électricité à partir de combustibles fossiles.
- Méthane (CH₄) : → Produit par l’agriculture, notamment l’élevage intensif (fermentation entérique), ainsi que par les décharges et les fuites de gaz naturel.
- Protoxyde d’azote (N₂O) : → Émis par l’utilisation d’engrais azotés en agriculture et par certains procédés industriels.
- Gaz industriels (CFC, HFC, etc.) : → Utilisés dans la réfrigération, la climatisation et certains produits chimiques ; ce sont des gaz très puissants bien que présents en plus faibles quantités.
L’accumulation des GES dans l’atmosphère
Depuis la révolution industrielle, les émissions de gaz à effet de serre (CO₂, CH₄, N₂O) ne cessent d'augmenter et renforcent ainsi l’effet de serre naturel, notamment à cause de la combustion des énergies fossiles, de l’industrie, des transports et de l’agriculture intensive.
Le résultat est qu’en quelques années, la température moyenne mondiale a beaucoup augmenté, au-dessus des 1,5°C degrés qu’avait fixé par l'Accord de Paris. C‘est ce qui a provoqué le réchauffement climatique, avec des effets visibles à l’échelle planétaire entre sécheresses, inondations et fonte des glaces.
La déforestation
Le rôle des forêts dans le climat : la captation du CO₂ & la régulation du cycle de l’eau
Les forêts jouent un rôle essentiel dans la lutte contre le changement climatique. Grâce à la photosynthèse, les arbres absorbent une partie du dioxyde de carbone (CO₂) présent dans l’atmosphère et le stockent sous forme de carbone dans leurs troncs, branches, feuilles et racines. Par exemple, certaines forêts, comme l’Amazonie, sont considérées comme de véritables puits de carbone, capables de compenser une partie des émissions humaines. Mais lorsque les arbres sont abattus ou brûlés, ce carbone stocké est libéré, ce qui accélère le réchauffement et contribue à l’augmentation des émissions mondiales de GES.
Au-delà de cela, les forêts sont aussi très importantes dans la régulation du cycle de l’eau. Pour faire simple, en absorbant l’eau par leurs racines et en la relâchant sous forme de vapeur par les feuilles (processus appelé évapotranspiration), elles participent à la formation des nuages et à la régulation des précipitations.
Les causes de la déforestation
La déforestation est principalement causée par les activités humaines à grande échelle. L’agriculture intensive, notamment la culture de soja, de palmiers à huile ou de céréales, nécessite la destruction massive de forêts, en particulier dans les zones tropicales. L’élevage extensif, surtout pour la production de bœuf, est également un facteur majeur : d’immenses surfaces forestières sont transformées en pâturages, entraînant une forte augmentation des émissions de gaz à effet de serre comme le méthane (CH₄).
L’exploitation du bois, qu’elle soit légale ou illégale, contribue aussi à la disparition des forêts. Le bois est utilisé pour le chauffage, la construction, ou exporté comme matière première. Enfin, le développement de l’urbanisation, des infrastructures routières, minières ou énergétiques détruit des milliers d’hectares chaque année, aggravant les changements climatiques et fragilisant les écosystèmes.
📌 À lire aussi : Ikea dévore le bois mondial : la vérité sur la consommation de bois du géant suédois
Conséquences sur le climat
- La diminution des surfaces forestières réduit les capacités naturelles de captation du carbone, ce qui aggrave l’effet de serre.
- Lors de la déforestation, le carbone accumulé dans les arbres pendant des décennies est relâché rapidement, ce qui accélère le réchauffement climatique.
- La destruction des forêts qui déséquilibre les régimes de précipitations et augmente les risques de sécheresses, inondations et pénuries d’eau.
- La disparition des habitats naturels menace aussi des millions d’espèces par la mise en péril des équilibres écologiques.
→ À ces conséquences s’ajoutent d'autres effets visibles du changement climatique — observés au cours des dernières années — comme la fonte des glaces, l'acidification des océans, l'élévation du niveau de la mer ou encore la multiplication des événements climatiques extrêmes. 🌊
L’industrialisation et le modèle économique actuel
Révolution industrielle et émissions massives
Depuis la révolution industrielle, l’économie mondiale se construit (en partie) autour de la combustion d’énergies fossiles comme le charbon, le pétrole et le gaz naturel.
Ce modèle économique a certes permis une croissance générale rapide, mais au prix de niveaux d’émissions de CO₂ jamais atteints dans l’histoire de l’humanité. Parmi les secteurs les plus émetteurs, il y a :
- la production d’électricité et de chaleur avec le chauffage,
- les industries lourdes (de ciment, d’acier, de chimie, etc.),
- les transports (l'automobile, l’aviation, etc.),
- et enfin l’agriculture avec tout ce qu’elle comprend.
Dans ses derniers rapports, le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) souligne que les modèles économiques actuels sont incompatibles avec les objectifs de limitation du réchauffement à +1,5°C définis par l’Accord de Paris.
Production et consommation à grande échelle
La surproduction mondiale de biens, favorisée par la mondialisation, engendre un impact environnemental considérable. La fabrication, le transport et la distribution impliquent une forte consommation d’énergie et des émissions indirectes, souvent invisibles pour le consommateur final.
Le secteur du numérique, par exemple, consomme des quantités d’énergie que peu de monde soupçonne, pour la fabrication de composants électroniques et le fonctionnement des data centers.
💡Le saviez-vous ? Lorsqu'on étudie la consommation d’un objet ou d’un produit, il est essentiel d’analyser l’ensemble de son cycle de vie. Cela inclut toutes les étapes, depuis l’extraction des matières premières, en passant par la fabrication, la distribution, l’utilisation, jusqu’à la fin de vie du produit (recyclage, mise en décharge, etc.) C’est ce qu’on appelle l’analyse du cycle de vie (ACV).
📌 Vous voulez connaître l’impact global de l’avion ? : Quelle est l’empreinte carbone d’un vol en avion ?
Inégalités globales dans les émissions
Il est essentiel de rappeler que toutes les populations n’émettent pas le CO2 de la même façon. Par exemple, les pays les plus développés, historiquement industrialisés, portent une responsabilité de nature historique dans l’accumulation actuelle de GES.
De plus, les 10 % les plus riches dans le monde sont responsables d’environ la moitié des émissions mondiales. À l’inverse, des milliards de personnes dans les pays en voie de développement subissent les effets du changement climatique sans en être les principaux responsables.
📌 À lire aussi : Les élites économiques sont en grande partie responsables des catastrophes liées au réchauffement climatique
Les énergies fossiles : pétrole, charbon et gaz naturel
Les énergies fossiles restent aujourd’hui les principales sources d’énergie pour de nombreux secteurs tels que le transport routier et aérien, le chauffage résidentiel, la production industrielle et la production d’électricité.
💡 Le saviez-vous ? Environ 75% des émissions mondiales de gaz à effet de serre proviennent de la combustion d’énergies fossiles. La combustion de ces énergies se positionne comme la première source d’émissions de CO₂, au niveau mondial.
Impact environnemental
En plus des émissions de gaz à effet de serre, l’extraction des énergies fossiles engendre une pollution importante notamment avec :
- les techniques de fracturation hydraulique (fracking),
- les forages en mer,
- les déversements d’hydrocarbures,
- la destruction d’habitats naturels.
Les effets du réchauffement climatique liés à ces pratiques se manifestent rapidement avec la hausse des températures, les événements extrêmes, et la réduction des ressources naturelles.
Alternatives encore trop peu développées
Malgré le développement des énergies renouvelables (solaire, éolien, hydraulique, biomasse), leur déploiement reste trop lent pour compenser la dépendance mondiale aux fossiles. Plusieurs freins persistent :
- les coûts d’investissement initiaux élevés,
- les obstacles politiques ou géopolitiques,
- le manque d’infrastructures de stockage et de distribution.
Pourtant, une transition énergétique vers des sources propres est indispensable pour limiter les effets du changement climatique et atteindre les objectifs de développement durable.
Autres causes aggravantes
Agriculture intensive et élevage industriel
L’agriculture intensive moderne repose notamment sur l’usage massif de produits chimiques, de monocultures à haut rendement, et sur une mécanisation lourde. Elle est responsable d'une part importante des émissions de gaz à effet de serre.
→ L’élevage industriel, en particulier des ruminants (bovins et ovins), est une source majeure d’émissions de méthane (CH₄), un gaz dont le pouvoir de réchauffement est beaucoup plus élevé que celui du CO₂ à court terme. Selon les estimations, l’agriculture serait responsable d’environ un quart des émissions mondiales de GES.
→ La déforestation liée à l’agriculture, notamment pour l'expansion de cultures de soja destinées à nourrir le bétail ou pour créer des pâturages, aggrave encore ce bilan. Ce mode de production, non durable, nuit à long terme à la sécurité alimentaire mondiale, en contribuant au changement climatique, à la dégradation des sols et à la perte de biodiversité.
Urbanisation incontrôlée
De toute évidence, la croissance de la population mondiale conduit à une urbanisation massive, qui a de plus en plus de mal à être contrôlée.
D’abord, les grandes villes concentrent une part importante de la consommation d’énergie mondiale, liée au chauffage, à la climatisation, à l’éclairage, aux transports et aux infrastructures.
Ensuite, la bétonisation des sols est également responsable de l’augmentation de la pollution car elle réduit la capacité d’absorption de l’eau et contribue à créer des îlots de chaleur urbains, où les températures sont plus élevées (de plusieurs degrés) qu’en zones rurales. L'artificialisation des sols aggrave en effet les risques d’inondations, réduit les espaces naturels et multiplie de fait les besoins énergétiques.
Pour limiter les dégâts sur le climat, ces villes pourraient devenir des actrices de la transition écologique, en investissant par exemple dans des transports publics durables, des bâtiments basse consommation, et des espaces verts pour améliorer la résilience climatique. 🌱
Modes de vie et surconsommation
Au-delà des industries et des États, les modes de vie individuels ont un impact sur le climat. Dans les pays industrialisés, la surconsommation entraîne une empreinte carbone individuelle élevée, bien supérieure à la moyenne mondiale. Quelques exemples d’activités à fort impact :
- le transport individuel (voiture thermique, avion) ;
- l’alimentation riche en viande et produits transformés ;
- la consommation excessive de biens électroniques, textiles, plastiques ;
- la production de déchets difficilement recyclables.
Au quotidien, tout le monde peut adopter des gestes plus sobres pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Commencer par des actions comme privilégier les transports en commun, réduire sa consommation de viande (sans forcément l'arrêter), acheter local et de saison, limiter le gaspillage alimentaire, trier les déchets, entre autres est déjà des premiers pas.
📌 Agir pour la transition écologique depuis chez soi : Comment créer sa salle de bain 0 déchet ?