Publié le 10 octobre 2023 par Caroline Dusanter
 FoodPrint, un éco-score pour réduire l'empreinte carbone de la restauration

Savez-vous que nos assiettes ont une empreinte écologique ? Eh bien oui, selon le plat consommé, notre impact environnemental sera plus ou moins important.Pour sensibiliser à ce sujet, deux étudiants de Grenoble, William Roquier et Élisa Jourde, ont créé une start-up révolutionnaire appelée Foodprint.

Cette jeune entreprise propose un indicateur, le Nutriscrore carbone, qui calcule l’empreinte carbone des plats servis dans la restauration collective publique et privée en France. Cette innovation inédite dans les restaurants universitaires, vise à conscientiser les étudiants à l’impact environnemental de leurs choix alimentaires.

Foodprint : un système simple et ludique

Lancée en juin 2022, la start-up FoodPrint aspire à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) dans la restauration collective. Pour cela, elle propose un service de calcul, d’affichage et de suivi de l’empreinte carbone des menus, à l’aide de leur éco-calculateur.

Développé par les Crous dans les restaurants universitaires et dans certaines cantines d’entreprise, ce service d'affichage de FoodPrint permet aux consommateurs de connaître l'impact environnemental des plats du jour.

Il s’agit d’un écran informatif, affichant une jauge de 5 couleurs allant du vert au rouge foncé. Les plats verts sont les plus respectueux de l’environnement alors que les plats rouges sont ceux qui possèdent un fort impact sur la planète

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Exemple Foodprint crous

Foodprint complète son offre de services grâce à un volet conseil et formation qui vise à former et conseiller les cuisiniers, traiteurs et décideurs sur des menus bas carbone.

Quels sont les enjeux ?

Si William et Élisa ont décidé de lancer le projet Foodprint, c’est en ayant conscience de l’impact de notre alimentation sur les enjeux climatiques actuels.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : En France, 22% des émissions de gaz à effet de serre sont dues à l’alimentation. Cela peut sembler surprenant, et pourtant, après les transports (30%) et le logement (23%), c’est le secteur alimentaire qui devient le troisième plus gros émetteur de CO2.

Comment explique-t-on cela ? De nombreux facteurs sont pris en compte, tels que l’origine des ingrédients, les méthodes de production, le transport et bien d’autres. Chacune de ces étapes génère des gaz à effet de serre, dont la quantité dépend du produit. Les coupables les plus célèbres sont le CO2, le méthane et le protoxyde d'azote, mais il y en a d'autres. 

L’objectif de Foodprint est donc très simple : pour réduire ces émissions d'origine alimentaire, il est important de cuisiner, servir et consommer des repas qui ont un impact environnemental moindre. Il est temps d'agir collectivement, que ce soit en tant qu'individus, entreprises ou collectivités, pour assurer un avenir durable.

Peut-être faites vous partie des 78% des français qui souhaitent avoir plus d’informations sur les impacts de leur alimentation. Si c’est le cas, rejoignez le mouvement Foodprint dès aujourd’hui et faites de chaque bouchée un geste pour un avenir plus durable. 🌎🍽️

🥗 Avant de nous quitter, sachez que la production de viande est l’un des postes les émetteurs de GES dans le monde. Selon la WWF “Produire 1 kg de viande de porc émet autant de CO2 que cultiver 80 kg de pommes de terre”. Pour réduire son empreinte carbone, on peut donc essayer de cuisiner davantage végétarien. Ca tombe bien, Parlons planète vous a préparé une sélection de recettes végétariennes et ultra-gourmandes ! De quoi jouer les Top Chef, sans trop d’impact sur la planète.