D’après une étude partagée par l’Agence de la transition écologique (Ademe) en janvier 2025, trois quarts des sols français analysés sont contaminés par des microplastiques. Issues de la dégradation du plastique, ces minuscules particules de plastique peuvent mesurer moins de 5 mm. On les retrouve dans l’océan et aussi dans les sols. Revenons sur cette étude aux résultats alarmants.
3/4 des sols français sont contaminés par des microplastiques
Comme l’indique l’Agence de la transition écologique (Ademe), les sols sont “essentiels pour la biodiversité, la régulation du climat, la production alimentaire et la gestion de l’eau”. Aujourd’hui, la pollution plastique est un enjeu global, qui menace la santé de notre planète mais également la santé humaine. Des microplastiques sont retrouvés partout, que ce soit dans l’eau des rivières, dans les cosmétiques et jusque dans le sol terrestre.
Une étude menée par l’Institut de Recherche Dupuy de Lôme et le Réseau de Mesure de la Qualité des Sols a mis en lumière une réalité alarmante : trois quarts des sols français examinés sont contaminés par des microplastiques. Sur 33 échantillons de sols analysés, 76% sont pollués par des microplastiques, majoritairement du polyéthylène. Les particules analysées font pour la plupart (70%) une taille inférieure à 2 mm.
Les sols investigués dans cette étude sont issus de différents environnements : ils proviennent de grandes cultures, de prairies, de vignes, de vergers et de forêts, prélevés sur l’ensemble de l’Hexagone. Les sols étudiés contiennent en moyenne 15 particules de microplastiques par kg de sol sec.
La source des microplastiques recueillis reste inconnue. Suite à ces premiers résultats, une étude doit être menée sur davantage de sols français, en intégrant des sols urbains et des sols prélevés en Outre-mer.
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La pollution plastique atteint les sols français
Parmi les échantillons de sols français prélevés pour l’étude, l’Ademe a analysé les matières organiques fertilisantes présentes dans les sols. On en retrouve 21 familles différentes, parmi lesquelles : des déchets verts, des boues de stations d’épuration ou encore divers digestats agricoles. Conclusion ? Les matières organiques fertilisantes “participent à la présence des microplastiques dans les sols”.
Les matières les plus contaminées par le plastique sont les déchets traités par tri mécano-biologique (TMB), avec une moyenne de 60 000 particules de par kg de sol. En revanche, les matières les moins contaminées sont celles issues de fumier ou de lisiers.
Par ailleurs, afin d’analyser l’ampleur de la dispersion des microplastiques dans l’environnement, il est essentiel de se soucier de leur composition chimique et des additifs qu’ils comportent (plastifiants, PFAS…). En effet, “plus que le polymère lui-même, ce sont les additifs qui y sont ajoutés qui représentent le véritable enjeu” clarifie Isabelle Deportes, ingénieure à l’Ademe.
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Pour une gestion durable des sols français…
Face au changement climatique et à l'effondrement de la biodiversité, il est nécessaire de s’adapter afin de restaurer et de préserver nos écosystèmes, cela passe notamment par notre Stratégie nationale Biodiversité ou encore le premier Traité mondial contre la pollution plastique, dont les négociations se sont terminées en décembre 2024. L’amélioration de la santé des sols est un enjeu global, qui concerne tous les secteurs : l’agriculture, la pêche, l’industrie, l’urbanisme…
En France, ce sont 3,7 millions de tonnes de plastique qui sont générées chaque année. Dans le monde, on compte 400 millions de tonnes générées par an, un chiffre qui a tendance à augmenter. Afin d’engager une politique de préservation durable des sols français, l’Ademe émet quelques recommandations.
👉 Améliorer la collecte et le tri des déchets en plastique recyclables
👉 Réduire l’utilisation du plastique afin d’affronter le problème à la source, notamment :
- en interdisant les plastiques à usage unique de façon progressive ;
- en promouvant des sacs et des emballages recyclables ;
- en réduisant de moitié le nombre de bouteilles en plastique mises sur le marché d’ici 2030…
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La consigne revient : un défi pour le réemploi des emballages
Source : Ademe